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Deborah : « la radio, c’est ancien »

Deborah a participé à la saison 2 d’InterClass’. Seule devant un micro, elle explique à Fanny Léonor Crouzet, journaliste, pourquoi elle n’a jamais écouté la radio.

« Moi je pense que Donald Trump est très beau. J’aime bien ses cheveux », répond Deborah à l’évocation des élections américaines, en 2017. « Vous voyez bien, elle provoque », disent les autres élèves de la 3eC. Une vivacité piquante émane de cette élève de 14 ans, qui est née et a grandi à Saint-Denis.

A l’école, elle préfère le sport, le français, et « des fois les maths, mais pas trop ». A l’arrivée des journalistes, elle a fait partie de ceux qui posaient beaucoup de questions, sur un grand nombre d’aspects du métier de journaliste. Son éthique, son image, ses méthodes. Cela étonne un peu les professeurs qui l’ont vue moins loquace. En face à face, elle exprime sans provocation ni filtre sa vision de la radio, « média ancien », et de l’environnement qui fait qu’un journaliste devient ce qu’il est.

Effet de miroir : vous et moi

Pour Deborah, « l’environnement » est important. Sous ce vocable, elle englobe l’enfance, l’accompagnement des parents dans la vie, ou le développement des nouvelles technologies. Consciente d’être membre d’une génération où l’on s’informe beaucoup sur Internet, elle considère la radio comme un moyen de s’informer un peu vétuste. Elle ne l’a jamais vraiment écouté à la maison, où elle regarde plutôt BFMTV ou le journal de France 2. Et pour elle, s’informer, c’est une question d’habitude ; et cette habitude vient de l’environnement dans lequel évolue une personne.

Lorsqu’on dialogue avec elle, Deborah semble avoir lu les textes de Pierre Bourdieu sur la reproduction sociale.

Si j’étais comme vous, peut-être que je me serais intéressée comme vous à la radio (…) Selon moi, vous faites de la radio parce que ça doit être votre quotidien. Enfin, l’environnement où vous avez vécu.

Deborah Collégienne